Développement inclusif dans les pays du sud : acteurs, institutions et politiques

Développement inclusif dans les pays du sud : acteurs, institutions et politiques

18-04-2019

ARGUMENTAIRE

Depuis les années 70, et à la suite des travaux de J. Rawls et A. Sen, il y avait une conviction que l’économie pure et posi tive (supposée être transcendantale) ne peut plus résoudre les principaux problèmes rattachés à la création, à la répartition et à la redistribution de la richesse.  En effet, concevoir une logique économique qui se soumet, uniquement et exclusivement, à la maxime physiocratique du « laisser faire, laisser passer» à l'origine du paradigme de libre-échange revenu en force ces derniers temps, ne peut plus aboutir à un développement (développeur et durable) garantissant le bien-être des générations présentes et futures.  L’expérience qu’ont connue les pays du Sud n’était pas sans conséquences. En effet, bien que la majorité de ces  pays ait été sous "ajustement structurel" depuis les années 80, nous remarquons, qu’ils n’ont pas pu parvenir à une croissance soutenue, partagée, durable et équilibrée. Ces pays n’ont fait que reproduire leurs problèmes économiques (blocage à l'aval des filières de production, avantage comparatif naturel et non construit, aggravation des déficits) et sociaux (chômage, pauvreté, dégradation des indicateurs éducatifs, sanitaires, environnementaux, humains etc.). Dans la plupart des pays africains (Afrique subsaharienne et centrale), la situation est encore plus grave et plus inquiétante dans la mesure où tous les indicateurs, aussi bien socio-économiques que de développement humain sont alarmants.   Mais les concepteurs de ces modèles de développement -dits le consensus de Washington- accusent la mauvaise gouvernance dans ces pays et non les fondements du modèle de développement. 

La critique principale adressée auxdits modèles est leur caractère standard et non inclusif  n’impliquant pas tous les acteurs économiques, directement ou indirectement, dans les différentes mailles de création de valeurs ajoutées. Aussi, les politiques de redistribution, mises en œuvre,  n’ont pas pris en considération les dimensions éthique et normative qui auraient pu rendre la répartition plus juste et équitable et l’implication des acteurs plus tangible.

Pour parer à ces problèmes, une nouvelle réflexion sur le développement est demandée dont l’attrait majeur est d’être inclusif.  L’inclusion doit couvrir et envelopper les différents aspects et dimensions socio-économiques :

- Inclusion des populations pauvres dans le système productif et la chaine des valeurs ajoutées en tant que petits producteurs ;

- Inclusion des couches les plus vulnérables sur le marché du travail (les moins qualifiés, les moins instruits, etc.) ;

- Inclusion sociale moyennant une garantie d’accès, pour les catégories défavorisées,  à la consommation des biens premiers (Au sens de J. Rawls) tout en leur dotant des moyens et capabilités nécessaires (au sens d’A. Sen)

- Inclusion de tous les acteurs dans les différentes Institutions : aucune exclusion n’est permise.

Toutefois, pour qu’il y ait une véritable inclusion deux conditions sont exigées : Premièrement :instaurer un modèle de développement basé sur la Justice en tant qu’équité qui garantit, du moins formellement, le droit naturel de l’inclusion des acteurs

Deuxièmement : offrir les moyens qui permettent d’aboutir à une inclusion effective (capabilités de base, institutions efficaces, etc.) au-lieu d’une inclusion formelle

Une fois les conditions d’un développement inclusif sont réunies, il reste à savoir ses impératifs qui soulèvent la questionsuivante :

Quel est l’effet de la triade : Politiques, Acteurs et Institutions, sur un développement inclusif, efficace et durable dans les pays du sud ?

DÉROULEMENT DU COLLOQUE

Le colloque se déroulera sur trois journées du 18-19-20 avril 2019 à l'hôtel Mehari à Hammamet (Tunisie). Des sessions parallèles et trois sessions plénières seront prévues pour que chercheurs, décideurs et opérateurs publics impliqués puissent présenter et discuter autour du thème du colloque.

THÈMES DU COLLOQUE

Les chercheurs intéressés sont invités à envoyer des travaux axés sur les pays du sud de la méditerranée et relatifs aux thèmes suggérés suivants :

Axe 1­ : Politiques de développement durable

Axe 2 : Politiques de développement régional et décentralisation

Axe 3 : Politiques de l’emploi 

Axe 4 : ­Économie et finance internationales

Axe 5 : Flux migratoires, transferts de fonds et fuite des cerveaux

Axe 6 : Politiques publiques : santé, éducation et équité

Axe 7 : Politiques sectorielles et intégration: Agriculture, industrie et services

Axe 8 : Politique industrielle et stratégie des firmes

Axe 9 : Environnement des affaires, système d’incitation et investissement

Axe 10 : Économie sociale et solidaire et inclusion 

PLÉNIÈRES :

Plénière I: Conférence inaugurale : Pr. Mustapha Kamel Nabli

Plénière II: Acteurs et développement inclusif : État, entreprises publiques et privées et société civile

Plénière III: Gouvernance et qualité des institutions : Inclusion et capabilité

Plénière VI: Relations économiques Nord-Sud : Entre libre-échangisme et nouveau protectionnisme

COMITÉ SCIENTIFIQUE

Abdeljabar Bsaies, Abderahmen Ellahga, Abdesattar Sahbani, Ahmed Salah, Ali Abaab, Ali Aljane, Amel Tmar, Amor Belhadi, Ayed Ben Sassi, Baccar Ghrib, Bernard Pecqueur, Donia Smaali Bouhlila, Fakhri Issaoui, Fatma Charfi Marrakchi, Fayçel Ben Ameur, Fethi Nouri, Fethi Sellaouti, Foued Gabsi, Ghazi Boulila, Habib Zitouna, Hafedh Ben Abdennebi, Hamadi Fehri, Hammadi Tizaoui, Hatem Mhenni, Hedi Trabelsi, Hedi Zaiem, Hela Mehri, Joel Oudinet, Kamel Beji, Kamel Ghazouani, Kamila Bouaziz, Khaled Ben Ghorbel, Lamine Hammas, Maher Gassab, Moez Laabidi, Mohamed Ben Abdellah, Mohamed Elloumi, Mohamed Haddar, Mongi Boughzala, Mongi Mokaddem, Mouez Soussi, Mustapha Belmokaddem, Najib Gharbi, Nouri Chtourou, Paul Makdissi, Rana Dallali, Rayhana El Asmi Chabbouh, Safouane Ben Aissa, Salem Kanoun, Sami Aouadi, Sami Hammami, Samir Abdelhafidh, Samir Ghazouani, Salma Zouari, Slim Driss, Sofiene Ghali, Tahar Akkari, Younes Boujelbene.

CONFÉRENCIERS INVITÉS

Abdeljabbar Bsaies (FSEGT), Claude Berthomieu (CEMAFI-Univ. Nice-Sophia Antipolis), Hedi Zaiem (ESSAI), Jacques Freysinnet (Univ. Paris-1 Panthéon-Sorbonne), Joel Oudinet (Univ. Paris13-Nord, Sorbonne), Lotfi Bouzaiene (IHEC), Michel Dimou (Univ- Toulon), Mongi Boughzala (FSEGT), Mustapha Belmokaddem (Univ-Alger), Mustapha Kamel Nabli (FSEGT), Paul Makdissi (Univ. Ottawa), Yannick L'Horty (CNRS France).

DATES À RETENIR

Soumission: jusqu'au 30/11/2018 à envoyer à l'adresse mail: colloqueps2d2019@hotmail.com

Réponses d'acceptation préliminaire: 07/12/2018

Réception des versions définitives des textes: 31/01/2019

Confirmation de la participation: 31/03/2019

COMITÉ D’ORGANISATION

Abderrazek Ben Hamouda, Amel Tmar, Ayed Ben Sassi, Donia Smaali Bouhlila, Kamila Bouaziz, Khaled Ben Ghorbel, Mohamed El Ouerdi, Mouez Soussi, Oumayma Driss, Rayhana Chabouh El Asmi, Sami Aouadi, Samir Ghazouani.

 LANGES DU COLLOQUE: Arabe, Français, Anglais

FRAIS DE PARTICIPATION : 350 Dinars tunisiens ou 200 Euros.